La journée de grève et de manifestation interprofessionnelle du 6 février 2020 a démontré une nouvelle fois que la mobilisation contre la contre-réforme des retraites s’ancre dans la durée à un niveau exceptionnel.
Le gouvernement est plus que jamais isolé et affaibli alors que son projet est rejeté par la majorité de l’opinion, des syndicats, des partis politiques et des professions.
Ne laissons aucun répit à ce gouvernement !
Les Jeudis, on poursuit ! En grève et manifestation
Manifestation JEUDI 13 Février 2020 LIMOGES
10h30 : Carrefour des Luttes (Tourny), 20h00 Meeting Intersyndical salle des fêtes de Landouge.
GUERET 18h00 : Ciné-débat avec projection du film La Sociale. Salle 2bis de braconne
Manifestations JEUDI 20 Février 2020 LIMOUSIN
LIMOGES 10h30 : Carrefour des Luttes
GUÉRET 10h00 : Préfecture
BRIVE 14h00 : Place de la Guierle
TULLE 18h00 : Retraite aux flambeaux citée administrative.
Le début de l’examen du projet de loi en commission à l’Assemblée nationale, comme l’avis lapidaire du Conseil d’État, démontre que ce projet est non seulement une attaque contre les salarié·es de ce pays mais aussi qu’il est bancal, non financé, parcellaire et mensonger.
Cela confirme les analyses de la CGT et de l’intersyndicale.
Et dans l’Éducation nationale, on en est où de la réforme ?
Jean Michel Blanquer s’était engagé sur une revalorisation de 10 milliards jusqu’en 2037.
Finalement, ce ne serait que 500 millions pour 2021 et une loi de programmation que pour la période 2021-2026.
Pour y parvenir, le ministre promet un vaste dialogue social mais pendant 3 semaines de réunions lunaires avec les organisations syndicales, le ministère n’a jamais abordé le sujet des salaires.
Il s’est contenté de poser des séries de questions sur le métier enseignant, en particulier sur le travail en équipe, l’orientation, le remplacement, la formation…
En résumé, on ne parle que des contreparties exigées pour une augmentation des enseignant·es en oubliant totalement toutes les autres catégories de personnels de l’Éducation nationale !!
Quelles revalorisations? Le ministre se moque-t-il des personnels ?
Alors, 500 millions pour tou·tes? Pas vraiment… Seulement la moitié environ pour augmenter les seul·es professeur·es, CPE et Psy-En et rien pour les autres…
Le ministère nous demande de choisir entre 4 scenarii de versement d’une « prime d’attractivité» dégressive (versée au choix du 2ème au 5ème échelon, du 2ème au 6ème, du 2ème au
8ème ou du 2ème au 11ème ) favorables aux premiers échelons et donc aux personnels né·es avant 1975.
Avec ces pistes ministérielles, les organisations syndicales doivent choisir entre revaloriser correctement une petite minorité de collègues ou verser une aumône à une majorité.
Scandaleux !
Et pour le reste des 500 millions ?
Une éventuelle hausse du taux d’accès à la Hors-classe, à une répartition différente de l’accès à la classe exceptionnelle… et surtout une hausse des heures supplémentaires pour le remplacement interne dans les établissements et des indemnités de formations pendant les vacances !
Pour la CGT Éduc’action, ce marché de dupe est inacceptable.
Elle refuse une revalorisation sous forme d’une prime qui peut être abandonnée à tout moment ou des heures supplémentaires pénalisant les femmes.
Et la lutte contre E3C : halte à la répression !
Après 3 semaines de contestation et de grève des élèves et des personnels entrainant des perturbations dans des centaines d’établissements, la communauté éducative reste très opposée aux E3C.
Pour l’heure, la seule réponse du ministre est autoritaire et sécuritaire : zéro collectif, intimidations, intervention des forces de l’ordre, gardes à vue d’élèves, menaces de sanction contre les personnels.
En grandes difficultés, il concède des « aménagements » annoncés le 11 Mars.
La CGT soutient les mobilisations des personnels qui refusent les E3C, exige leur suppression et un retour au bac cadré nationalement avec des épreuves finales sans contrôle continu.
Elle exige du ministre de faire cesser la répression contre les lycéen·nes et les personnels.
La CGT Éduc’action soutient toutes les initiatives de mobilisations contre le projet de réforme des retraites, les E3C, les baisses de DHG…
Elle appelle les personnels à se joindre, y compris par la grève, à toutes les initiatives locales et interprofessionnelles, et à construire la journée de mobilisation interprofessionnelle du 13 février à l’appel de la CGT.
La CGT Éduc’action appelle tous les personnels se joindre à la grève et à la manifestation interprofessionnelle du 20 février initiée par l’intersyndicale contre le projet de réforme des retraites.
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