La CGT Educ’Action appelle à la grève le mardi 10 novembre contre un protocole hypocrite

En Grève et manifestation mardi 10 novembre à 14h00 devant le rectorat de Limoges et à 14h30 devant la cité administrative de Tulle

ATTESTATION DE CIRCULATION CGT éduc limousin

Partout, la colère des personnels se fait sentir et est légitime. Des collègues sont en grève reconductible depuis la rentrée, non pas parce qu’ils souhaitent que les écoles ferment mais pour protéger leurs élèves des conditions de reprises qu’ils estiment dangereuses et maltraitantes. Il est de notre responsabilité de nous positionner.

Après deux jours et demi de reprise, la fatigue se lit déjà sur les visages. Cette rentrée montre une fois de plus l’impréparation de notre gouvernement face aux situations que nous vivons, mais surtout la méconnaissance du fonctionnement d’un établissement scolaire et le mépris pour les élèves, leur famille, l’ensemble de la communauté éducative et de nos métiers.

Lundi 9 novembre, le protocole préconisé par le ministère doit être mis en place partout.

Ne supportons plus l’inacceptable et mettons nous en grève pour garantir l’ouverture de nos établissements dans de bonnes conditions et non pas « dans la mesure du possible ».

  • Pour maintenir l’ouverture des écoles et des établissements, il faut diminuer les effectifs des élèves présents et tester massivement,
  • Pour éviter le brassage des élèves, il faut de l’espace (des salles de classes supplémentaires, des préaux spacieux, des cantines agrandies, des internats rénovés…)
  • Pour aérer les locaux, il faut des fenêtres dans les salles et des fenêtres qui s’ouvrent,
  • Pour garantir l’hygiène, il faut embaucher des agents,
  • Pour garantir la sécurité des élèves et surveiller l’application des gestes barrières, il faut embaucher des Aeds,
  • Pour garantir la protection des élèves et des personnels, il faut des masques gratuits de qualités,
  • Pour garantir la continuité pédagogique en confinement, il faut fournir du matériel aux personnels et aux élèves,
  • Pour prendre en compte la pandémie, il faut embaucher des infirmières et remplacer les personnels malades sans attendre,
  • Pour prendre en compte la période actuelle, il faut alléger les programmes et différer les périodes d’examens anticipés, …

Stop aux annonces médiatiques de notre ministre ! Stop à ses  injonctions contradictoires au tout dernier moment, méprisant les besoins des personnels à se concerter et à se préparer. Le gouvernement ne peut pas prôner la liberté d’expression le lundi et la réprimer le mardi par des gaz lacrymogènes sur des lycéens en grève.

Lundi 9 novembre, soyons nombreux en grève devant nos établissements, réunissons nous pour définir ce dont nous avons besoin et envoyons par établissement nos revendications à Mme la Rectrice.

Nous avons besoin d’un protocole sanitaire choisi et discuté par les personnels.

Un préavis de grève est déposé pour toute la période pour couvrir les personnels dans leurs actions.

Manifestations en Limousin jeudi 17 septembre 2020 :

Limoges 10h30 Carrefour Tourny
Guéret 10h30 Préfecture
Eyrein 10h devant BW
Ussel 13h30 Hôpital
Tulle 15h devant Citea

 

Affiche Affiche grève 17 sept 2020

Rentrée sociale 2020 : une rentrée à haut risque !


La CGT Éduc’action contribuera à une rentrée offensive et revendicative.

Elle appelle d’ores et déjà à la réussite de la journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations du 17 septembre pour une hausse des salaires, contre la réforme des retraites et de la Fonction publique et pour des moyens pour une École qui rompe avec la logique de concurrence et de tri social.

Préparée sans réelle prise en compte de la situation sanitaire et sans moyens supplémentaires, la rentrée scolaire et universitaire inquiète les jeunes, les familles et les professionnels, cela dans le cadre d’un protocole sanitaire ministériel illisible et sans cesse remis en cause.

Cette rentrée ne ressemble à aucune autre : effets du confinement et conditions sanitaires incertaines sur les apprentissages, fracture numérique qui a contribué à aggraver les inégalités sociales.

Le confinement a aussi mis en lumière les problèmes d’équipement informatique pour les personnels comme pour les élèves et a confirmé que l’état du bâti scolaire n’était pas à la hauteur des enjeux.

Le ministre s’est fixé comme priorité de développer les évaluations standardisées, alors que celles-ci existent déjà et ont fait la preuve de leur inefficacité.
Cette obsession est en décalage complet avec les exigences de cette rentrée.

Rien ne semble prêt du côté du gouvernement. Le ministre s’est contenté d’assouplir le protocole sanitaire et de communiquer sur les médias qu’il fréquente avec assiduité.

Nous exigeons la mise à disposition gratuite de masques en quantité suffisante à l’ensemble des collégiens, lycéens et étudiants. Il en va de même pour l’ensemble de la population.

Voie pro : la lutte contre le décrochage n’est pas d’actualité !

Á une semaine de la rentrée, une fois de plus les personnels sont appelés à se «débrouiller» pour l’accueil des élèves dans des conditions sanitaires sécures.

Aucun dispositif précis pour les cours en atelier, alors que ceux-ci sont pourtant conséquents dans cette voie du lycée.

Á en juger la circulaire de rentrée, la pratique professionnelle s’apprend en entreprise, lors des PFMP pour le ministre qui préconise d’y envoyer les élèves dès après la rentrée.

C’est bien mal connaitre la réalité du terrain à fortiori avec les difficultés économiques que traversent les entreprises suite à la pandémie.

Sur le plan pédagogique, les moyens restent indigents et ne permettent pas de remédier aux retards accumulés et aux inégalités que la crise a mises en exergue tout particulièrement dans la voie pro.

E3C + contrôle continu = opacité !

Le ministre persiste dans sa politique de baisse des moyens, de tri social et de concurrence entre élèves et entre établissements.

L’imposition de 40% de contrôle continu au baccalauréat en fragilise le caractère national au bénéfice de la sélection via Parcoursup.

Plus que jamais, imposons l’abrogation de cette réforme et exigeons un lycée démocratique et émancipateur sans sélection à l’entrée de l’université

Exigeons une rentrée digne !

L’École a besoin d’un collectif budgétaire et d’un plan d’urgence immédiat, permettant, dès l’automne :

  • un recrutement massif d’enseignant·es afin de diminuer les effectifs par classe et de personnels de santé ;
  • la mise en place de points d’eau, y compris temporaires, en nombre suffisants ;
  • la gratuité des masques ;
  • la réquisition de locaux permettant d’accueillir l’ensemble des élèves en petits groupes ;
  • un allègement des programmes permettant de raccrocher les élèves en difficulté.

Des améliorations pour les personnels :

  • une hausse de salaire immédiate de 400€ mensuel pour tou·tes, la hausse de la valeur du point d’indice et une revalorisation de l’ensemble des grilles indiciaires avec un rythme d’avancement unique;
  • l’abandon des réformes des retraites et de la transformation de la Fonction publique ;
  • la mise en place d’une véritable médecine de prévention;
  • la baisse généralisée du temps de travail.

Pour une école démocratique et émancipatrice

  • la fin de la logique de l’autonomie des établissements et de leur mise en concurrence;
  • une refonte urgente des programmes pour mettre fin à l’encyclopédisme et l’élitisme;
  • une orientation choisie pour les élèves et l’abandon de la sélection pour le supérieur; l’arrêt des évaluations nationales ;
  • le renforcement de l’éducation prioritaire avec une carte nationale comprenant les lycées, fixée sur des critères sociaux et avec des maxima réglementaires d’effectifs par classe.

Tout cela ne pourra se faire qu’avec un changement complet de la politique mise en œuvre par Jean-Michel Blanquer.

Exigeons l’abandon des réformes réactionnaires qui font toujours plus de l’École une machine de tri social fondée sur l’autoritarisme et la concurrence (réformes du baccalauréat et du lycée, de la voie professionnelle, de la formation des maîtres, loi Blanquer, loi ORE et Parcoursup…)

Télécharger notre publication  Le17 septembre, en grève pour un autre avenir

 

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