La CGT Educ’action appelle à la grève et manifestation contre le projet Macron de casse du lycée pro.
Manifestation 10h30 devant le rectorat de Limoges
Pour Macron « il faut réformer le lycée professionnel sur le modèle de ce qu’on a fait pour l’apprentissage ».
Alors que la réforme de l’apprentissage est dénoncée par un grand nombre des acteur·trices de la formation professionnelle, il prône l’apprentissage comme modèle pour réformer le LP.
Menace d’un plan social
Réduction du temps de formation professionnelle avec un transfert sur les PFMP, embauche de « professeur·es associé·es »,issu·es du monde professionnel, fermetures de formations, baisse des DHG…
Tout cela annonce des suppressions de postes !
Macron annonce des «reconversions » pour les enseignant·es des matières professionnelles qui seront concernées.
Les LP sortis de l’Education nationale ?
La création d’un ministère délégué à l’enseignement et à la formation professionnels dépendant du ministre du Travail et du ministre de l’Éducation nationale est une attaque sans
précédent contre la voie professionnelle sous statut scolaire.
On peut faire le constat que les LP ne sont, de fait, plus gérés par le ministère de l’Éducation nationale mais uniquement par la ministre déléguée !
Augmentation et dérégulation des PFMP
Macron voudrait un passage de 22 à 33 semaines de PFMP en Bac Pro et de 12/14 à 18/21 en CAP dès la rentrée 2023.
Le cadre national des grilles horaires disciplinaires pourrait exploser et les heures d’enseignement seraient ventilées au niveau local.
Départs différés, départs au fil de l’eau… les différents scénarios menacent le statut des PLP et font craindre une annualisation.
Les annexes pédagogiques pour les PFMP seraient rédigées par les entreprises.
La propagande du « on apprendrait mieux sur le tas » est un prétexte pour redonner, encore plus, la main au patronat sur l’enseignement professionnel.
Que de vient l’enseignement général ?
L’enseignement général n’est évoqué qu’à l’aune de « savoirs fondamentaux » et des disciplines de français et de maths.
Que deviennent les langues vivantes, l’éco droit, l’éco gestion, les arts appliqués, l’EPS, la PSE, l’histoire–géo seront–ils considérés comme « fondamentaux » ?
Fermer les filières non insérantes
Macron établit un tri entre les filières qui débouchent sur un emploi et les autres.
CONSÉQUENCES :
• Fermetures de formations ;
• Carte des formations réduite aux débouchés locaux ;
• Restriction des possibilités d’orientation des élèves ;
• Nouveau plan de reconversion de PLP.
La CGT Éduc’action dénonce cette nouvelle offensive contre la voie professionnelle sous statut scolaire.
Le lycée professionnel accueille l’ensemble des jeunes, sans les discriminations qui caractérisent l’entrée en apprentissage, et les fait réussir mieux.
C’est donc bien cette voie de formation initiale qu’il faut développer, notamment en lui redonnant les moyens supprimés depuis des années !
La CGT Éduc’action refuse de nouvelles pertes d’heures en enseignement professionnel et en enseignement général !
La CGT revendique l’abrogation des dispositifs de la « Transformation de la Voie Professionnelle » (chef–d’œuvre, co–intervention et familles de métiers…) pour redonner du temps de formation disciplinaire aux élèves !
Télécharger le tract cgt appel 18 oct et le communiqué appel intersyndical 18 oct 22