Au cours des dernières années, les enseignant·es ont vu leur métier et leurs conditions d’exercice se transformer à vitesse vertigineuse avec le sentiment grandissant de ne plus rien maîtriser, d’en perdre le sens et d’en être déposé·es.
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Du temps pour penser notre métier
Le temps de travail des personnels a un impact sur l’enseignement.
Au regard des statistiques ministérielles sur la question (moyenne de 44h hebdomadaires), il est indispensable de gagner la réduction du temps de travail des personnels.
Pour que ce soit possible, il est indispensable de le déconnecter du temps de scolarité des élèves.
Pour les enseignant·es du 1er degré, nous revendiquons un temps de service de 18 heures avec élèves plus 6 heures de concertation en équipe, afin de mettre en œuvre l’organisation pédagogique de l’école, les projets éventuels, les actions particulières engagées collectivement, les synthèses avec le RASED, les réunions et rencontres avec les parents.
Gagner la considération professionnelle
Notre vision du métier ne doit pas nous être imposée par une hiérarchie toujours plus coercitive.
Enseigner ne se résume pas à exécuter des tâches prescrites tel un robot.
C’est un métier qui fait appel à de la réflexion, une expertise, des savoirs et des savoir-faire.
Être enseignant·e, c’est exercer librement son métier en faisant appel à ses connaissances et compétences, exercer sa liberté pédagogique dans un cadre respectant l’égalité et l’équité de traitement.
C’est pour toutes ces raisons que nous exigeons que le professionnalisme des personnels soit entendu, reconnu et considéré.
Retrouver du collectif et le pouvoir de décider
Le travail en équipe est un des moyens de faciliter le fonctionnement des écoles, mais également la prise en charge des élèves.
Pour lutter contre la compétition ou l’exclusion, il nous faut développer la coopération, la construction collective de règles, seuls moyens de lutter contre la soumission.
Cela passe notamment par une animation collégiale des équipes, gage de réflexions communes et meilleur outil pour lutter contre l’idée de hiérarchie et d’injonction au sein des équipes.
Enseigner est un métier qui s’apprend
C’est pourquoi nous voulons un recrutement par concours à Bac+3 avec une formation professionnalisante rémunérée de 2 ans (validée par un Master).
La formation continue doit impérativement répondre aux besoins et attentes des personnels et non aux injonctions ministérielles.
D’autre part, chaque école doit pouvoir décider, par équipe, de son propre plan de formation.
Il doit pouvoir, tout au long de la carrière, intégrer non seulement les questions pédagogiques, didactiques ou disciplinaires, mais aussi celles liées à la santé des personnels.
Trop de tâches périphériques
24h d’enseignement par semaine, préparation des cours et 108h de missions et tâches obligatoires (ORS)…
Bien que réglementaires, ces heures ne suffisent pas à définir notre métier ni toutes nos missions : PAI, PPRE, PPS, évaluations nationales et autres enquêtes, équipe éducative et ESS, individualisation et méthodes imposés, réunionites et formations inintéressantes…
Toutes ces tâches périphériques sont de plus en plus nombreuses, extrêmement chronophages et nous éloignent du cœur de notre métier.